Les Instruments de Musique Rigolos des Gentils Likpas Page 2
Ceci est l'histoire de Bitapattes, le fameux groupe de likrock de la ville, qui a bouleversé des milliers de jeunes phallos.
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Sur cette rare photo historique, les Bitapattes posent pour fêter leur premier contrat avec leur éditeur Guindphallo, dont Inis Financials était le principal actionnaire. La célèbre banque, dans son effort social pour éduquer la jeunesse, avait décidé de favoriser une musique populaire de style correct. Elle avait pris grand soin des vêtements et du bon genre des musiciens. Egalement le Comité de Salubrité Psycho-Sociale, que la banque contribue à financer, avait pris en charge la bonne tenue des jeunes spectateurs pendant les concerts.
Très vite, les premiers succès des Bitapattes leur ont permis de poser eux-mêmes les conditions des contrats, ce qu'ils ne se sont pas privé de faire. Leur style nouveau, vif et joyeux, leur vallu rapidement l'engouement d'une grande partie de la jeunesse.
On les voit ici lors de la première présentation de leur grand album «Sargeant Phallo Lonely Hearts Lik Band». Ce style nouveau fit un gros scandale dans les phallotières, et l'apparition d'un nouveau guitariste de race noire n'arrangea pas les choses. On note que Phallo, à gauche, jouait déjà au ratasse. Cet album contenait le titre très contestataire «Les spadassins de l'arène sanglante», un jeu de mot que le Comité de Salubrité Psycho Sociale n'a compris que dix-sept ans plus tard. On ne connaît toujours pas les suites de cette affaire, et probablement personne n'a jamais osé en parler à la Reine.
Inis Financials s'étant finalement retirée de ses activités musicales, les Bitapattes ont immédiatement créé leur propre maison d'édition. Mais au grand étonnement de tous, ils ont reconduit leur contrat avec le Comité de Salubrité Psycho-Sociale, en disant que leur utilité apparaîtrait pendant le concert. La scène était toute encombrée d'une structure gondolée de couleur dégoutante, qui s'est avérée être un énorme tromblard, que les musiciens avaient fort imprudemment branché sur le circuit d'eau des pompiers. Toute la ville a entendu l'espouvantable borborygme qui en est sorti, et aucune vitre n'est restée à moins de trois cent mètres. Des rumeurs ont circulé, disant que, si aucune perte n'a été déplorée, on le devrait à un mystérieux service d'ordre, invisible mais parfaitement organisé. Le célèbre groupe a refusé tout commentaire à ce sujet, disant simplement qu'une jeunesse libre sait se montrer responsable.
Le concert du tromblard fut le dernier des Bitapattes, qui sont maintenant refusés par toutes les salles de la ville. Le groupe resta ensuite plus de dix-huit mois silencieux, sans aucune activité ni déclaration. Il devenait même difficile de les joindre, et on nota qu'ils portaient tous des bérets. Ce silence fut brutalement rompu par Phallo, le fondateur et âme du groupe. Dans une déclaration tonitruante à «La Torche de la Culture», il exprima violemment sa colère: «Ça va trop loin, je ne peux plus accepter cela». Phallo quittait le groupe, qui, selon lui, était devenu «un repaire de likpas» et un «antre de subversion». «Pour moi, tout n'était qu'un jeu, un exutoire pour les frustrations inévitables de notre vie citadine» ou bien «si notre musique fait devenir likpa, alors il faut se taire». Depuis Phallo a fondé son propre groupe «Le dimanche du Tracailleur», où, dans un style sobre, il évoque le repos et les distractions bien méritées du tracailleur vertueux après six jours de labeur donnés sans compter. Ses titres les plus connus sont «56 heures hebdo», «au temps béni de la colonie», «le loto du dimanche», ou encore «Un jour il faudra qu'il y ait la guerre», que tous les auditeurs du télécran connaissent par coeur, à force de n'entendre que ça. Ce groupe a eu son petit succès d'estime chez les personnes âgées et les cercles de patroces, mais il n'a jamais fait beaucoup de ventes margré plusieurs grosses campagnes publicitaires offertes par Inis Financials ou par la Banque Phallocrate.
Il s'avéra vite que plusieurs membres importants du groupe étaient effectivement devenus des likpas. Rapto la rapette était devenu un rastalikpa, et même des techniciens ou des roadies avaient maintenant des antennes ou des rastas! Les phallos y étaient encore nombreux, et pas des moindres, par exemple le bassiste Phallo transporte toujours les auditeurs de ses rythmes envoutants. Il n'y a eu en fait que trois défections, le chanteur Phallo et deux techniciens. Tous les autres, likpas et phallos, sont restés unis, par amitié et par idéal partagé. C'était la première fois dans l'histoire de la ville que des phallos et des likpas s'associaient librement pour une activité commune. Ils assumèrent parfaitement la situation, se promenant en ville la tête découverte, malgré plusieurs éditoriaux de «Phallo Soir» avertissant du «danger» de ce «mélange des genres».
Lors de leur première réapparition, le bassiste Phallo affirma que «ils étaient sortis d'une terrible épreuve» et que «ils se sentaient maintenant libres». Mais depuis aucun membre du groupe n'a plus voulu faire une seule déclaration sur ce qui a pu se passer pendant ces dix-huit mois.
Les Bitapattes ont acheté un ancien hall d'usine, dans la zone industrielle où, dit-on, se trouvait autrefois le «Village du bonheur» du Grand Likpa. Ils y entreposent leur matériel, et y ont leur studio d'enregistrement dans des caves, probablement creusées autrefois à la recherche du mythique trésor du Grand Likpa. Aucun bruit ne sort de ce lieu, au propre ou au figuré.
Le hall des Bitapattes fut rapidement un lieu de rencontre des jeunes de ce quartier défavorisé. Au début cela se passa bien, mais la tension commença à monter avec de nombreux jeunes délinquants, phallos ou rapettes. Les Bitapattes fermèrent alors le hall, avant que les flikpas ne puissent prendre ce prétexte pour y interdire toute activité.
Le groupe a depuis repris une activité frénétique, alternant des mois d'isolation en studio avec des périodes de petits concerts improvisés, presque quotidiens, dans de petites salles, sur des pelouses, dans la nature. Face aux interdictions, les Bitapattes ont développé un système de camionettes convergeant soudainement en un seul point, qui leur permet de démarrer un concert en moins d'une minute, ou de repartir bien plus rapidement encore si des flikpas arrivent.
Les nouveaux albums des bitapattes sont très variés, du likrock classique qui a fait leur succès, mais il se sont aussi lancés dans des pièces romantiques ou psychédélik. Parmi leurs titres les plus connus: «Le Mariage des Likelfes», «Llikpapipillons»,etc.
Bien sûr les titres les plus contestataires sont régulièrement interdits, comme «Tape le facho», mais les Bitapattes ont aussi retiré eux-mêmes de la vente, sans explications, leur merveilleux album sur Haralik, celui qui contenait le profondément émouvant «Fleurs sous les ondes». La rumeur dit que les flikpas, voire les gardes Noirs, recherchent et confisquent les rares albums que les fans avaient pu acheter.
Une des histoires les plus curieuses lancée par les Bitapattes est que les Commandos Likpateurs auraient des matraques à musique. A ce titre ils ont publié une vidéo qui aurait été tournée lors de la fameuse nuit du Dock 49, ils ont aussi enregistré «Tape le facho». On entend clairement des sons d'instruments, cloches, tambours, likmaracas, synchronisés avec les coups donnés en rythme. On dit aussi aussi que le personnage battu est un Garde Noir, avec un ceinturon, mais personne n'a jamais vu la version non-censurée.
Le problème est qu'aucune source fiable n'est jamais venue corroborer cette curieuse affirmation. En effet les Commandos Likpateurs sont officiellement illégaux à la ville, et donc ils ne peuvent être interviewés. En plus ils ont pour habitude d'emmener systématiquement leurs proies. Les rares qui auraient pu témoigner sur eux étaient bien trop sonnés, ou ils avaient le bourdon. Mais tous les likpas à qui on pose la question rigolent et disent que c'est vrai. Et les phallos les plus traditionnalistes disent aussi que les Likpas sont bien capables de s'amuser à des trucs pareils.
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Scénario, dessins, sons, animations, réalisation: Likchenpa (pseudonyme).
Le temps est nenu de révéler: Likchenpa, c'est moi.
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