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SPOILER!

 

L'histoire de cette page reflète les affres du développement des animations graphiques 2D sur Internet, notamment l'épopée Flash.

Flash a été un format de fichier et un plugin permettant des graphiques vectoriels, avec animations, boutons, sons, etc. On a vu en Flash des choses fantastiques, des jeux complexes ou de véritables dessins animés égalant les réalisations professionnelles. Il a existé depuis environ 1997, les débuts du web grand public, jusque vers 2010 quand les grands navigateurs ont annoncé ne plus le prendre en charge, à cause (officiellement) de sa lourdeur et de ses multiples failles de sécurité.

(Aujourd'hui 2024 je dirais plutôt qu'il s'agissait de casser les normes publiques W3C du web pour les remplacer par celles des entreprises privées de téléphones portables)

Ma première idée était d'utiliser Flash pour cette scène, car il semblait à l'époque (2009) un standard indéracinable. Toutefois l'éditeur flash était trop cher, de sorte que j'ai du écrire le code à la main, après avoir du résoudre de multiples devinettes pour le faire fonctionner. J'y étais arrivé, mais je n'étais pas enthousiaste pour refaire ça pour chaque animation. Cette page a donc été la seule en Flash.

D'abord SWFTools, gratuit mais préhistorique, m'a permis de convertir les sons en fichiers Flash jouant dans une petite fenêtre, au prix de manipulations scabreuses dans les obscures caves MSDOS de mon ordi. Mais un jour cela a cessé de fonctionner.

Je me suis alors tourné vers la librairie PHP Ming, qui était installée sur mon hébergement Internet OVH. Cela m'a donc permis de créer une animation Flash à peu près satisfaisante pour cette page. Mais un jour Ming a cessé de fonctionner, sans que OVH ne puisse me dire pourquoi.

De toutes façons, les jours du Flash étaient comptés: interdit sur les nouveaux systèmes portables, il ne pouvait plus prétendre être accessible à tous. Je pouvais tout de même me féliciter d'avoir créé ce site en PHP, au lieu d'utiliser Cold Fusion (Flash sur le serveur).

Cette situation a fait que pendant plusieurs années le Web a bruissé de discussion sur le SVG, présenté comme une alternative gratuite et Open Source à Flash. Les spécifications (version 2) offraient toutes les caractéristiques qui avaient fait le succès de Flash: graphismes vectoriels, mouvements, zone clickables, sons, etc. Toutefois aucun plugin n'implémentait la spécification correctement et en entier. Pire, ils refusaient tous d'implémenter le son. Pour quelle raison, je l'ignore. J'avais pourtant bien insisté sur les forums des développeurs que rien ne se ferait sans le son. Mais à chaque fois, un type s'amenait pour me dire que «le SVG est un format graphique qui n'a donc pas besoin de son». On comprend donc que ni les créateurs ni les navigateurs n'aient soutenu le SVG, qui restera pour toujours une technologie du futur. Motif du décès: refus entêté d'écouter les utilisateurs.

L'élimination de Flash par les navigateurs et systèmes d'exploitation a mis fin à une aventure de plusieurs années, détruisant nombre de merveilleuses créations. Leçon: ni les artistes ni les techniciens ne doivent se mettre en dépendance de systèmes propriétaires compliqués et non-standard. Le motif invoqué pour la suppression de Flash était sa complexité et sa vulnérabilité aux pirates. On suspecte qu'ils voulaient aussi «s'adapter aux téléphones portables» (traduction: réduire le web à seulement facebook)

 

Mais alors comment faire, sans flash ni SVG?

Ce qui a sauvé cette page est le HTML5, qui a finalement normalisé les formats vidéo (non sans botter quelques fesses pour que tous les navigateurs acceptent les formats vidéo libres). Apparemment c'est l'abondance de contenu qui a forcé les récalcitrants. Il m'a quand même fallu convertir au HTML5, non seulement cette page, mais tous mes sites, soit des centaines de pages.

En fait, on peut maintenant faire en HTML5 tout ce que faisait le Flash, en vidéo. Sauf les boutons à choix multiple, mais ces derniers peuvent être réalisés en HTML, par-dessus les vidéos (Javascript et Ajax marchent encore mieux). Ce qui est finalement mieux que du code enfermé dans un fichier propriétaire ne communiquant pas avec le reste du site. Juste curieux que l'on ne voie plus de nouvelles créations similaires à Flash, utilisant ces possibilités. Comme si les artistes avaient disparu avec Flash...

Cette histoire de choix multiples a beaucoup excité certains pendant un moment, mais finalement le seul choix multiple dans les Likpas est celui entre l'histoire de Maggie et celle du Grand Likpa, réalisé avec des liens HTML. Les deux histoires ont chacune leur branche dans la base de donnée mySQL, appelant les mêmes images dans un ordre différent. La réalité est que pratiquement tous les auteurs préfèrent définir eux-mêmes l'expérience du spectateur, plutôt que ces derniers s'approprier des éléments de création au hasard.

J'ai donc du refaire la présente page en vidéo. Heureusement des outils le permettent maintenant (Aujourd'hui, j'utilise Fraps pour la caméra virtuelle, et Shotcut pour l'éditeur. Pas gratuit, mais très abordable, et vous ne regretterz pas votre argent. Eviter l'éditeur vidéo Windows, il m'a joué plusieurs tours).

Mais comment déplacer les éléments de cette scène? J'ai du faire se déplacer des primitives 3D dans le monde virtuel Inworldz. A l'époque j'étais encore débutant en script, en particulier je n'avais pas encore écrit mes interpolateurs. J'ai donc du utiliser la friction des primitives l'une sur l'autre pour les faires remuer! Cela n'a pas été sans multiples essais, et souvent les primitives… tombaient. J'en ai retrouvé pendant des années, cachées dans les bas-fonds de ma parcelle.

Depuis, j'utilise les interpolateurs pour faire les fantastiques animations de la Seconde partie, la fantastique odyssée de la MERE. Au moins mes primitives ne tombent plus, et elles font exactement ce que je leur demande.

Comme tous les sons de ce site, les instruments ont été faits avec Reason de Propeller Head, et les sons montés avec Audacity. En particulier ce son grinçant et angoissant est une contrebasse de concert, avec un peu de distorsion. Pas sûr que les musiciens classiques aiment, ha ha ha!

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