Les premières visiteuses n'ont rien fait de concret, mais leur version falsifiée de l'Histoire fut la cause de la confusion et de la division des Rastalikpas. Ainsi, l'arrivée de colons organisés a entraîné des réactions diverses, de la collaboration à la violence. Il n'en fallait pas tant pour que les phallos s'engagent dans une campagne de génocide, massacres et incendies de villages, accompagnés de destructions culturelles, comme l'atroce fin de l'Université. Tandis que certaines Rastagunes arrivaient à s'emparer de fusils pour se livrer à une guerilla sans espoir, d'autres acceptaient l'esclavage, ou se laissaient mourrir de faim, dans l'espoir de rejoindre le paradis de Jah Rastafalik.

L'arrivée du nouveau gouverneur, le Mahaphallo, apporta un calme relatif. La Jamalike fut partitionnée: le tiers ouest pour les colons, les deux tiers est comme «réserve» pour les Rastalikpas, qui furent en plus dépouillés de toutes leurs ressources minières. Car le Mahaphallo rêvait d'une armée pour prendre le pouvoir sur la ville... Mais il n'y a en Jamalike pas plus des minerais pour les rêves du Mahaphallo que pour les besoins des Rastalikpas... Sauf du tungstène. Mais bizarrement le Mahaphallo s'opposa vivement au projet de la Banque Phallocrate d'exploiter ce métal.

On rejoint le récit principal lors du meurtre de Bobmarlik, car ses dernières paroles face au Mahaphallo sont aujourd'hui encore un profond mystère.